Dans cet article, nous allons parler des erreurs que l’on peut faire sans s’en rendre compte immédiatement lorsque l’on débute le bivouac. Pour partir plus sereinement et profiter de ses aventures et micro-aventures dans la nature, il y a quelques petites choses à savoir et nous allons aborder le sujet immédiatement !
- Erreur n°1 – Partir avec un équipement qui n’est pas adapté au bivouac
- Erreur n°2 – Ne pas avoir pris le temps de préparer son bivouac
- Erreur n°3 – S’installer trop vite
- Erreur n°4 – Ne pas vérifier son environnement avant d’installer son campement de bivouac
- Erreur n°5 – Ne pas respecter l’environnement qui nous accueille
Erreur n°1 – Partir avec un équipement qui n’est pas adapté au bivouac
Il est tout à fait compréhensible de ne pas vouloir investir dans de l’équipement cher quand on débute le bivouac car nous ne savons pas si nous allons aimer l’expérience, si nous allons recommencer ou bien si ça va rester des expériences occasionnelles à faire qu’au moment des vacances par exemple. Peu importe la raison, investir dans du matériel cher pour ne l’utiliser que très peu n’est pas la solution. Mais partir avec du matériel qui n’est pas adapté n’est pas mieux, car cela peut complètement dégouter de la pratique.
Louer son matériel de bivouac
Pour débuter, mais profiter d’un matériel de qualité et adapté, la solution première est de louer de l’équipement. Aujourd’hui, des plateformes comme Decathlon, Bivouac Location ou encore Les Petits Montagnards proposent des services de location de matériel de randonnée et de bivouac. Certains magasins de sport indépendants le font également. Il peut être intéressant d’appeler les petits magasins qui se trouvent au départ et à l’arrivée d’un itinéraire en boucle que vous souhaitez faire, par exemple, pour leur demander s’ils louent du matériel de randonnée et de bivouac et réserver chez eux pour les dates qui vous intéressent.
Faire ça vous permettra également de tester différents produits et donc d’avoir une meilleure idée de ce que vous voulez et ne voulez pas lorsque vous investirez dans votre propre équipement de randonnée et de bivouac.
Acheter son équipement de bivouac d’occasion
Si la location ne vous tente pas, mais que vous ne voulez pas mettre un bras dans votre équipement, l’autre solution est d’acheter du matériel de randonnée et de bivouac d’occasion. Le site Campsider ou encore l’application Everide peuvent vous permettre de trouver des pépites. Ce sont des plateformes dédiées à l’achat/vente de matériel de sports outdoor d’occasion.
Dans tous les cas, pensez à choisir un équipement léger et confortable, un sac de couchage avec une température de confort adaptée au climat que vous allez affronter au cours de vos randonnées et un matelas gonflable avec une R-value également adaptée au climat que vous rencontrerez.
Erreur n°2 – Ne pas avoir pris le temps de préparer son bivouac
Pour profiter de vos bivouacs, il est absolument primordial de bien se préparer. C’est doublement vrai lorsque l’on débute la pratique du bivouac et que l’on n’a pas l’habitude. Partir à l’arrache, c’est bien, mais ça laisse la place à une plus grande marge d’erreurs et de galères. On a déjà eu des questions de personnes qui veulent se lancer, mais qui ne souhaitent pas se préparer. Franchement, dans ces cas-là, on ne sait pas trop quoi répondre puisque la préparation est la clé de la réussite, comme pour beaucoup de choses d’ailleurs : passer des examens, son permis de conduire, cuisiner un plat élaboré, etc. On se prépare toujours !
Tester son matériel avant de partir
Bref, au cours de votre préparation, vous allez prendre le temps de tester le matériel que vous vous serez procuré, surtout si vous l’avez acheté. Si vous louez, pensez à bien regarder les notices avant le départ et essayez même de déballer le matériel avant de vous lancer officiellement sur les sentiers pour vous familiariser rapidement avec l’équipement. Vous ne voulez pas arriver sur votre tout premier spot, sans réseau, et ne pas savoir comment monter votre tente sans possibilité de trouver un tuto, si vous voyez ce que je veux dire.
Toujours s’intéresser à la météo avant un bivouac
Pensez aussi à vérifier la météo dans les jours précédant le départ pour analyser les radars de précipitations et voir l’évolution du climat. Il vaut mieux parfois repousser que se mettre en danger en allant marcher et bivouaquer sous une tempête.
La météo, c’est le nerf de la guerre. C’est un facteur qui va avoir un énorme impact sur notre pratique, que ce soit sur la possibilité ou non de faire un itinéraire, mais également sur le matériel que l’on va emporter ou non et comment on va gérer notre manière de randonner et de vivre nos bivouacs.
Et les règlementations !
Et bien sûr, pensez à vérifier les règlementations dans les lieux où vous allez randonner et bivouaquer. Est-ce autorisé ? Si oui, sous quelles conditions ?
Erreur n°3 – S’installer trop vite
Si vous nous avez déjà lues, que ce soit sur notre blog ou sur nos livres publiés aux éditions Vagnon, vous aurez peut-être déjà lu la phrase : « commencez à chercher un spot de bivouac assez tôt pour éviter de vous faire surprendre par la nuit » qui semble assez paradoxale par rapport à cette nouvelle erreur à ne pas commettre. C’est normal et je vais vous expliquer la subtilité.
Ce que je veux vous dire ici, c’est bien de commencer à chercher un spot de bivouac tôt, mais n’installez pas toujours la tente immédiatement. Prenez le temps de vous imprégner des lieux, des différents bruits, analysez s’il y a des traces de passages d’animaux (empreintes au sol, crottes, poils, etc.).
De cette manière, vous allez identifier s’il y a des dangers potentiels : des arbres ou branches mortes là où vous seriez installés, des rochers au dessus de vous qui vous paraissent instables, un léger vent qui pourrait s’intensifier et qui serait inconfortable pour dormir.
Mais vous vous rendrez également compte des bruits bizarres qui vous entourent : arbres qui grincent ou branches qui tapent par exemple. Des choses qui, une fois la nuit tombée, pourraient vous faire psychoter et vous empêcher de dormir.
En prenant ce temps, vous pourrez déterminer si vous pouvez rester sur ce spot de bivouac ou s’il vous semble trop dangereux ou limite inconfortable. Si le lieu vous convient, avoir pris ce temps d’analyse vous permettra également d’être plus sereines et sereins une fois la nuit tombée, car vous saurez quels sont les éléments qui vous entourent et vous pourrez contrôler votre imagination débordante qui s’empresserait de vous jouer des films d’horreur si vous ne savez pas ce qu’il se passe à l’extérieur de votre abri et quels sont les bruits que vous entendez.
Erreur n°4 – Ne pas vérifier son environnement avant d’installer son campement de bivouac
En plus de prendre le temps de vous imprégner des lieux où vous pensez dormir, vérifiez l’environnement.
Y a-t-il des sources d’eau ? Sont-elles trop proches ou trop loin ? Si vous êtes proches d’une zone d’eau stagnante, faites attention aux insectes et notamment aux moustiques. Il est préférable de s’éloigner un peu. Si vous êtes proche d’un ruisseau, torrent ou même lac et qu’il se met à pleuvoir dans la nuit, vérifiez bien que vous n’êtes pas dans une zone inondable et dangereuse si l’eau venait à monter. Mais vérifiez si vous n’êtes pas trop loin d’un point d’eau pour refaire le plein. Si cela risque d’être un problème sur l’itinéraire de toute façon, pensez à faire le plein d’eau à chaque fois que vous le pouvez.
Sur votre carte IGN ou application de randonnée, pensez à vérifier où sont les villages les plus proches, direction et distance par rapport à votre spot de bivouac. Si vous veniez à avoir un problème, combien de temps vous faudrait-il pour aller chercher de l’aide ? Il est toujours intéressant d’avoir ce genre de chose en tête lorsque l’on cherche et trouve un spot de bivouac pour la nuit.
Erreur n°5 – Ne pas respecter l’environnement qui nous accueille
En nous mettant à la randonnée et au bivouac, nous cherchons à renouer avec la lenteur, avec le calme et avec la nature ! Il est donc dommage, encore aujourd’hui, de trouver autant de déchets dans la nature, dans des zones où les accès sont parfois difficiles et donc en sachant que ce sont des randonneurs, comme nous, qui sont passés par là avant.
Gérer les déchets en bivouac
Pensez donc à toujours ramener vos déchets, que ce soit vos mouchoirs en papier, vos emballages de plats lyophilisés ou encore vos canettes de bière si vous en prenez pour l’apéro. Mais aussi votre papier toilette ! Le papier toilette met environ trois mois pour se décomposer dans la nature, mais s’il n’est pas écologique (c’est-à-dire sans colorant, sans blanchissant, sans parfum), il va en plus répandre des produits chimiques dans les sols. En plus de ça, c’est visuellement dégueulasse et ça va attirer bactéries et insectes, ce qui n’est pas du tout hygiénique pour les randonneurs qui suivent, leurs chiens et tous les autres animaux qui pourraient passer par là.
Parlons déjections !
En plus du papier toilette, ce sont vos propres crottes qu’il faut gérer. Enterrez-les ! Randonnez avec une pelle à crotte, creusez un trou de quelques centimètres, entre 10 et 15 si possible, et chiez dedans. Ensuite vous reboucher, vous cachez ça avec des branches mortes ou quelques cailloux et voilà, facile !
Nos animaux à quatre pâtes
Il en est de même pour les crottes de vos chiens, suivant où ils font, il faut les ramasser avec des sacs à crotte et un tupperware léger et hermétique dédié pour faire le transfert jusqu’à une poubelle, parce que les chiens, étant vermifugés, traités et mangeant de l’alimentation industrielle, importent des bactéries et autres produits chimiques dans des environnements sains. C’est une des raisons pour lesquelles ils sont interdits dans les parcs nationaux, en plus du fait qu’ils stressent la faune sauvage et donc rendent les animaux plus vulnérables. Un chien qui fait peur à une marmotte ou la tue peut rendre toute une portée orpheline et donc leurs chances de survie sont très faibles, voire impossibles, suivant l’âge des marmottons.
La protection de l’environnement, si on aime la nature, devrait être une évidence, malheureusement on voit encore beaucoup trop d’incivilités : musique, déchets, feux de camp quand c’est interdit, dangereux ou dégradant suivant les zones, etc.
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