Lire les histoires de voyageurs qui parcourent le monde durant des mois, voire des années, fait rêver beaucoup d’entre nous, moi la première. Leur vie paraît idyllique, loin de tous les problèmes du quotidien de monsieur et madame tout le monde, loin de la lassitude du métro-boulot-dodo, toujours en « vacances » dans des paysages plus magnifiques les uns que les autres.
Mais lorsqu’on pose la question autour de nous « Qu’est-ce qui t’empêche de faire pareil ? », la réponse est souvent la même. La peur. Les gens ne le diront pas directement que la peur les empêche de vivre une telle expérience. Ils se trouveront plutôt toujours une excuse. Les enfants. Le crédit de la maison. Le travail. La famille. Etc.
On se trouve des excuses pour éviter d’être confronté à nos propres peurs, pour ne pas avoir à sortir de notre zone de confort, nos habitudes. Mais en contradiction, on envie les personnes qui ont osé partir à l’aventure et qui voyage à travers le monde.
« Et si… »
« J’aurais rêvé faire pareil. »
« Je t’envie… »
Ce sont autant de phrases que j’ai pu entendre autour de moi lorsque j’ai annoncé que je partais pour un an en voyage en Amérique du Sud.
J’ai donc voulu partager dans cet article le cheminement qui m’a amené à tout quitter, minimiser et partir voyager. Ainsi j’espère démontrer à toutes ces personnes qui aimeraient faire la même chose et toutes les autres personnes qu’il faut oser !
Le jour où j’ai osé tout quitter et partir voyager
Il arrive un jour où l’envie de changer radicalement sa routine survient, où l’on ressent au plus profond de soi qu’une pause plus ou moins longue est nécessaire pour se retrouver, faire le point sur ses envies et vivre de nouvelles expériences.
Ce jour, je l’ai vécu et je me suis mise à envier ceux qui partaient voyager sur plusieurs mois, plusieurs années. Je me suis mise à suivre de nombreux blogs voyage comptant des aventures toutes plus passionnantes les unes que les autres. J’ai commencé à lire des récits d’aventuriers qui vivent des expériences inspirantes. Et je les ai envié.
- Retrouver nos idées de lectures voyage dans notre article dédié. De quoi nourrir vos rêves de voyage !
Mais au lieu de rester dans ma routine à les envier, j’ai fini par oser franchir le pas et moi aussi vivre mon aventure.
Ça ne s’est évidemment pas fait du jour au lendemain.
J’ai su voir et saisir les opportunités qui s’offraient à moi au moment venu.
La peur
Tout lâcher pour partir vivre une expérience unique peut faire peur et c’est normal. Nous n’aimons pas sortir de nos habitudes, de notre routine qu’on connaît bien.
On sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on retrouve.
Et pourtant, c’est la première étape à franchir avant de partir voyager longtemps.
- La vraie première étape est, en faite, d’économiser pour préparer votre voyage. 😉
La peur de quitter son travail, ses amis, sa famille. La peur de lâcher son logement et son confort dans lequel on n’est pas si mal finalement. La peur de perdre ce qu’on a construit jusque-là. La peur de passer à côté d’événements importants et de le regretter… La peur de manquer d’argent… Etc. Etc. Ce sont autant de peurs, et bien plus même, que vous avez peut-être et que j’ai eu avant de partir. Et ne vous inquiétez pas, vous les aurez jusqu’au moment de votre départ. Mais l’expérience du voyage vous fait vite oublier vos peurs, en tout cas celles-là.
Dites-vous que « qui ne tente rien n’a rien » et que vous pourrez toujours regretter de n’avoir jamais osé franchir le pas, mais vous ne regretterez jamais de l’avoir fait.
« Dans 20 ans, vous serez plus déçu par ces choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors larguez les amarres. Mettez les voiles et sortez du port ô combien sécurisant. Explorez. Rêvez. Découvrez »
Mark Twain
Parfois, il faut savoir se mettre des coups de pieds aux fesses, pardonnez moi l’expression, si l’on veut vivre ses rêves. Et c’est ce que j’ai fait pour partir pour 1 an de voyage (et peut-être plus qui sait ?!).
Bien sûr, je suis consciente qu’il y a des situations personnelles plus compliquées que d’autres pour se lancer. Ce n’est pas forcément aussi simple que ça pour tout le monde. Je mesure la chance que j’ai d’avoir pu faire ce grand saut, au delà du fait que j’ai bien sûr donné un coup de pouce au destin.
Le jour où j’ai tout quitté
Il y a de multiples façon de tout lâcher. Pour ma part, j’ai fait le choix de tout lâcher en gardant une micro sécurité. J’ai eu la possibilité et la chance de faire un congé sabbatique et donc de mettre en pause mon emploi pour la durée de onze mois.
De cette façon, j’ai la possibilité de pouvoir rentrer à la fin de mon voyage et de retrouver une place au sein de mon entreprise ou bien de poursuivre mon voyage si l’envie m’en prend.
Pour moi, ce congé a été vécu comme un vrai départ. Onze mois, c’est une éternité dans la vie d’une entreprise où tout bouge très vite. Onze mois de voyage, c’est aussi une grande parenthèse dans ma vie, voire peut-être un nouveau chapitre qui va se tourner.
- J’explique en détail le fonctionnement du congé sabbatique si vous souhaitez faire la même chose. Sachez en tout cas que c’est un droit que vous avez en temps qu’employé.
Étant locataire, j’ai mis fin à mon bail et rendu les clés. Pour un voyage d’un an, il aurait été insensé que je garde mon appartement en payant un loyer tous les mois pour rien. La sous-location aurait pu être une option, me direz-vous. Oui mais ce n’est pas légal, d’une part, et, d’autre part, c’est votre caution qui est en jeu donc il vaut mieux faire confiance à son sous-locataire. Bref, pour ma part, l’option rendre mon appartement me convenait très bien.
Si vous êtes propriétaire, c’est certes un peu plus compliqué mais pas impossible. Vous pouvez très bien songer à mettre votre bien en location (ou le vendre si vous êtes plus radical dans le concept de tout lâcher 🙂 ).
Le jour où j’ai minimisé
Qui dit quitter son logement, dit déménagement. Ce grand départ m’a permis de me lancer dans un grand trie, que je n’avais pas fait depuis des années… Étant de nature accumulatrice, je vous laisse imaginer le chantier que ça a été. J’ai fait le choix de vendre ou donner une grosse partie de mes meubles et affaires. Lorsqu’on part pour un long voyage, il faut savoir s’alléger au maximum et partir l’esprit léger.
C’est également une bonne technique pour récolter un peu d’argent pour son voyage.
- Voir mes autres techniques pour économiser et voyager.
Le bonheur ne tient pas qu’à des biens matériels. Ceux-ci sont d’ailleurs en général, à mon sens, que du bonheur superficiel, la couche de vernis par dessus le vrai bonheur. Il faut savoir s’en détacher pour se sentir plus libre de ses mouvements et plus libre dans sa tête.
Le voyage oblige à faire des choix et j’ai fait celui de voyager léger au maximum. Bon, voyager léger pour 1 an, ça fait quand même un sac qui se sent sur les épaules, soyons honnête !
Et bien, croyez moi, je me sens plus libre et sereine dans ma tête en me sachant moins encombrée matériellement.
- Pour vous aider à faire le bon choix de sac à dos pour votre grand départ, on vous a concocté un guide pour bien choisir son sac à dos. Ajouter à cela notre article pour bien ranger son sac à dos et vous serez paré pour partir !
Le jour où je suis partie voyager
- Retrouvez plus de photos voyage sur notre Instagram @lesgeonautrices ! 😉
Le voyage au long court est, pour moi, une grande première. J’ai déjà eu la chance de voyager à travers le monde depuis mon enfance mais toujours en mode vacances de quelques semaines, maximum 3 semaines.
Cette fois-ci, c’est un tout autre voyage dans lequel je me suis lancée. Un an de voyage avec un visa vacances travail en poche et un sac à dos sur les épaules à sillonner les routes d’Amérique du Sud.
Ce voyage me permet de sortir totalement de ma routine française et de découvrir de nouvelles cultures, coutumes, de rencontrer et échanger avec de nouvelles personnes, de tester de nouvelles expériences que je n’aurais jamais pu vivre en restant assise à mon bureau toute la journée.
Mes sens s’éveillent et se mettent à l’écoute de ce qui m’entoure. Les aiguilles de ma montre ont ralentit leur cadence. Je me sens plus ouverte au monde. Je me laisse porter au fil des rencontres. Ma curiosité est attisée de jour en jour. Les gens que je croise sur mon chemin me surprennent par leur accueil, leur gentillesse et leur envie de partager.
Si on m’avait dit il y a 2 ans que je partirai voyager aussi longtemps, je ne sais pas si j’y aurais cru. Et pourtant, me voilà sur les routes d’un autre continent, dans un pays dont je parle à peine la langue et où je savoure chaque instant.
Je ne regrette en aucun cas d’avoir tout lâché pour voyager l’esprit léger.
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Vous aussi vous rêvez de tout envoyer valser et voyager ? Qu’est-ce qui vous empêche de franchir le cap ? Dites-moi tout dans les commentaires. Et si vous faites partie de ceux qui ont déjà tout quitter pour changer de vie, partagez nous votre expérience pour inspirer et motiver ceux qui doutes encore ! 🙂
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super article, belle réflexion
Comme je te comprends! J’ai vécu exactement la même expérience: déclic, période de financement, interrogations des proches, vente de tout mes meubles, et départ pour un voyage de quatre mois (qui dure depuis un an et demi et qui n’est pas prêt de s’arrêter). Comme tout le monde, j’ai vécu des périodes de doutes, des périodes de solitude, de remise en question, mais cela m’a aussi permis de rencontrer mon copain, de faire de nouveaux projets, et de vivre des aventures encore plus belles que ce que j’aurais pu imaginer. Aujourd’hui, je vis avec moins de moyens qu’avant, mais je ne manque de rien. Je n’ai pas de canapé, pas de télé, pas de voiture, mais j’ai la chance de pouvoir écrire ce commentaire d’un hamac avec vue sur une mer turquoise entourée des personnes que j’aime. C’est finalement ça la richesse.
Je rêve constamment de tout quitter et de partir à l’aventure. Puis ensuite, je pense à mon boulot, ma famille et mes obligations… c’est quand même très difficile de prendre une telle décision…
Je mûris ce voyage depuis 2 ans maintenant, le travail m’a fait reculer ma date et puis j’ai compris qu’il y aurait toujours quelque chose. Au début mon compagnon a eu peur comme beaucoup :comment on va financer, on ne peut pas partir avec une enfant… Je n’ai pas lâché et dans moins d’un an nous nous envolerons vers l’Asie pour vivre 11 mois autrement. La vraie vie que j’attends impatiemment.
Merci pour ton témoignage qui fait très plaisir à lire Angélique ! Effectivement il n’y a jamais un bon moment pour se lancer et la peur de ton compagnon est normal.
Vous allez vivre une belle expérience en tout cas et on vous souhaite plein de bonheur !
salut j’ai bien aimer ton histoire sa fait depuis 2015 que j’y pense au début je me disais sais peut être seulement un coup de tête et plus les année passe plus je sens le besoin de juste partir sans destination précise j’aimerais faire le tour du monde a pied particulièrement traverser le canada a pied vue que je vient de la le temps seras pas trop un problème ensuite le japon et la Corée. j’ai travailler comme agent de sécurité a regarder littéralement le temps passer en me demandant ou je serais mais dans le temps j’avais un chien et une maison. malheureusement il est mort en aout passer et j’ai décidé de me remettre en question de vendre ma maison que j’ai toujours pris pour un frein. c’est sur que le covid aide pas en ce moment. j’ai recommencer a travailler début juin et souvent en allant mener le carton au poubelle j’ai juste le gout de partir sur un coup de tête a cette instant précis et je me retient peut être une peur de l’inconnue. j’espère un jour trouver le courage de juste tout quitter pour avoir seulement qu’un sac a dos sur les épaule et un mal de jambe a toute les soir :p
Bonjour Benoit,
Sauter le pas de tout quitter et partir explorer le monde n’est pas toujours facile, c’est bien vrai. Beaucoup de peurs peuvent nous accrocher à notre vie actuelle, notamment la peur de l’inconnu. Si l’envie est là, je pense qu’il faut tenter l’aventure et ne pas regretter de ne jamais avoir osé le faire. La situation sanitaire actuelle n’aide pas non plus, c’est certain, mais elle n’empêche pas certaines personnes de continuer leurs aventures. Donc ce n’est pas impossible. Cela demande juste beaucoup plus d’adaptation et de compromis. En tout cas, je te souhaite d’oser franchir le cap à un moment et partir silloner le Canada et le monde à pied ! Cela ne pourra qu’être enrichissant ! 🙂