J’ai entendu parler de la Grande Traversée VTT TransVerdon pour la première fois en début d’année 2015, lorsque je travaillais dans un magasin de ski de la station de la Foux d’Allos, au pied du Col d’Allos, départ de cette itinérance à VTT.
J’avais pour objectif de partager cette aventure avec quelqu’un et j’ai attendu sept ans et demi avant de me lancer en solo puisqu’Enora a réussi à me convaincre d’y aller seule. Il vaut mieux apprendre à faire les choses par soi-même plutôt qu’attendre des autres et ne pas faire les choses que l’on veut faire.
J’ai donc pris la décision, au début de l’été 2022, de me lancer sur la TransVerdon à l’automne, avec l’espoir que la météo me permettrait de réaliser cette Grande Traversée à VTT.
- Informations pratiques sur la TransVerdon
- Préparation et organisation pour faire la Grande Traversée VTT – TransVerdon
- Récits de mon aventure en solitaire sur la Grande Traversée VTT – TransVerdon
- Jour 1 sur la TransVerdon : Thorame-Haute à Montagne de Maurel
- Jour 2 sur la TransVerdon : Montagne de Maurel à Castillon
- Jour 3 sur la TransVerdon : Castillon à Chateauneuf-de-Moustiers
- Jour 4 sur la TransVerdon : Chateauneuf à Moustiers-Sainte-Marie
- Jour 5 sur la TransVerdon : Moustiers-Sainte-Marie à Gréoux-les-Bains
- Informations complémentaires pour faire la Grande Traversée du Verdon à VTT
Informations pratiques sur la TransVerdon
- Type : Linéaire
- Niveau : Difficile
- Durée estimée : 6 à 8 jours
- Distance : 260 km
- Dénivelé positif cumulé : 7366 mètres
- Dénivelé négatif cumulé : 9129 mètres
- Départ : Col d’Allos (ou Barcelonnette)
- Arrivée : Gréoux-les-Bains (ou Manosque)
- Informations complémentaires :
- L’itinéraire est balisé à 100%.
- Il empreinte des sentiers pédestres, attention aux randonneurs.
Préparation et organisation pour faire la Grande Traversée VTT – TransVerdon
Quand faire la TransVerdon
La Grande Traversée VTT TransVerdon est un itinéraire de montagne, partant du Col d’Allos, situé à 2248 mètres d’altitude, passant par le plateau des Lacs de Lignin se trouvant à 2300 mètres d’altitude et ayant comme point le plus haut la Baisse du Détroit à 2472 mètres d’altitude.
Avec tout ça, on comprend vite qu’on peut avoir de la neige assez tard au printemps suivant les années et relativement tôt en automne suivant la météo. J’ai, par exemple, dû démarrer mon itinéraire plus bas dans le Val d’Allos car il avait neigé au Col d’Allos la veille de mon départ et le terrain était impraticable.
Il est donc intéressant de partir faire la TransVerdon entre juin et septembre, à adapter suivant les années, la météo et l’enneigement.
Transports pour organiser cette Grande Traversée VTT
La Grande Traversée VTT TransVerdon étant un itinéraire linéaire, cela demande une logistique plus importante que lorsque l’on fait une boucle. Il faut donc trouver le moyen d’aller au départ au Col d’Allos et rentrer depuis Gréoux-les-Bains.
En été, de début juillet à fin août (se renseigner sur les dates qui peuvent varier d’une année sur l’autre), l’office de tourisme du Val d’Allos met en place un service de navettes gratuites allant de Thorame-Haute à la Foux d’Allos. Thorame étant joignable par le train depuis Digne-les-Bains par la ligne Nice <-> Digne.
ATTENTION : pensez à appeler les offices de tourisme pour voir s’il est possible de mettre un vélo dans la navette si vous avez le vôtre.
Quitter Gréoux-les-Bains serait plus simple avec le bus 132 faisant la liaison Riez <-> Manosque. Mais ici aussi, contactez le réseau de transport pour savoir quelle est leur politique de transport de vélo.
Il est sinon possible d’allonger son itinéraire à VTT en faisant Barcelonnette > Manosque. Cela demande de grimper au col d’Allos depuis la ville de Barcelonnette (20 km de plus avec 1121 mètres de dénivelé positif faisable en environ 2h30). Et à l’arrivée, au lieu de s’arrêter à Gréoux-les-Bains, il est possible de rejoindre Manosque (14 km supplémentaires avec 250 mètres de dénivelé positif). Cette solution permet de rallier deux villes avec un réseau de transports en commun plus développé.
Enfin la dernière option est de rejoindre le départ en voiture, la laisser et se faire ramener par un proche à la fin de l’itinéraire pour récupérer sa voiture ou bien laisser sa voiture à Gréoux-les-Bains et se faire emmener au départ par un proche. La seconde possibilité offre plus de liberté, car pas besoin de planifier son arrivée avec quelqu’un, on peut terminer plus tôt ou plus tard sans stress.
Plusieurs options sont possibles pour gérer les transports pour faire la TransVerdon et il est important à ce moment-là d’analyser les avantages et les inconvénients de chaque option, leurs faisabilités et en se renseignant au préalable en contactant les offices de tourisme locaux.
Où dormir sur la TransVerdon
Sur la TransVerdon, on peut choisir de dormir en hébergement ou en bivouac tout le long de l’itinéraire.
Le parcours passe par de nombreux villages : Allos, Colmars, la Colle-Saint-Michel, Saint-André-les-Alpes, Castellane, La-Palud-sur-Verdon, Moustiers-Sainte-Marie, Quinson, etc… Nombre de ces villages sont des lieux touristiques avec de nombreux hébergements, des campings, des gîtes, des hôtels, etc.
On peut donc choisir le type de nuits qui nous convient et on pourra adapter nos étapes pour réserver dans les différents hébergements se trouvant sur l’itinéraire.
J’ai personnellement opté pour l’option bivouac léger, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus.
ATTENTION, en pleine saison (juillet et août), pensez à bien réserver vos hébergements à l’avance. En hors saison, pensez à vérifier l’ouverture des hébergements, certains ferment plus ou moins tôt.
Quel équipement pour faire la TransVerdon
Je suis partie sur la Transverdon avec un équipement très minimaliste. Au début je comptais avoir mon matériel photo et vidéo dont j’ai dû me délester au départ en réalisant très rapidement que j’étais bien trop encombrée.
Pour choisir mon équipement, j’ai analysé l’itinéraire et la météo du départ jusqu’à l’arrivée de cette Grande Traversée VTT. J’ai fait attention aux altitudes, particulièrement pour les nuits, et j’ai aussi vérifié où je pourrais poser mes bivouacs en veillant à ne pas être trop près de zones humides.
- Matériel VTT :
- VTT Santa Cruz Tallboy
- Casque Bell Super 3R MIPS
- Kit réparation (chambre à air + lubrifiant chaîne + pompe + maillon rapide + kit multitool + kit anticrevaison + bolt)
- 1 paire de gants de VTT
- 1 gourde de vélo
- Bagagerie :
- Sac à dos deuter TransAlpine 28L + poche à eau 2L
- Sacoche de guidon Restrap
- Petite sacoche de cadre deuter
- Bivouac :
- Space blanket (couverture de survie/tarp)
- Matelas NeoAir XLite de Therm-a-Rest
- Sac de couchage Hyperion 20F/-6°C de chez Therm-a-Rest
- Petit oreiller gonflable
- Petit kit de toilette (brosse à dent + pastilles dentifrices + lingettes + Kula Cloth + PQ)
- Petit équipement :
- Tour de cou
- Lunettes de soleil
- Kit de premiers secours (pansement de compression, ibuprofène, quelques pansements + désinfectant + sérum physiologique, pastilles purificatrices, briquet…)
- Panneau solaire + batterie rechargeable
- Papiers d’identité
- Téléphone + câble de recharge
- Lampe frontale
- Vêtements :
- 1 paire de chaussures VTT plates Five Ten
- 1 short VTT Scott (porté)
- 1 t-shirt manches longues VTT ION (porté)
- 1 imperméable
- 1 paire de chaussettes (portée)
- 1 doudoune (soir)
- 1 t-shirt mérinos (nuit)
- 1 legging mérinos (nuit)
- 1 paire chaussettes mérinos (nuit)
- Repas :
- Repas lyophilisés se réhydratant à l’eau froide
- Barres NRJ
- Pique-nique acheté au fur et à mesure (pain + fromage)
- Un couteau suisse
- 1 spork (fourchette/cuillère)
- 1 gourde filtrante Katadyn
Récits de mon aventure en solitaire sur la Grande Traversée VTT – TransVerdon
Je n’ai pas pu faire la Grande Traversée VTT TransVerdon dans sa totalité cette fois-ci. En arrivant au Col d’Allos, la montagne était saupoudrée de neige. J’ai roulé près de 15 minutes dans de la boue épaisse et collante avant de devoir faire demi-tour, car c’était trop dangereux et glissant et que mon vélo était embourbé et ne roulait même plus. J’ai donc revu les plans avec Enora qui m’aidait pour la logistique et j’ai pris le départ à Thorame-Haute. J’aurais pu tenter de reprendre le départ à Colmars-les-Alpes, mais je n’avais pas confiance pour monter aux lacs de Lignin et passer la Baisse du Détroit qui sont plus haut en altitude que le Col d’Allos.
Jour 1 sur la TransVerdon : Thorame-Haute à Montagne de Maurel
Ce premier jour officiellement sur la TransVerdon, je suis partie vers 10h de Thorame-Haute. Les premiers kilomètres étaient faciles et m’ont permis de me mettre en jambe. Je n’ai croisé que très peu de monde, sauf un troupeau de moutons après Thorame-Basse, avant de commencer l’ascension sportive vers la Montagne de Maurel le long de pistes agréables et très praticables.
Les paysages ne sont plus alpins par ici contrairement à ceux que j’aurais rencontrés dans le Val d’Allos et sur le plateau des Lacs de Lignin. Au contraire, j’ai trouvé les senteurs du sud au milieu de la journée lorsque la sève remontait dans les arbres, j’ai retrouvé une végétation plus méditerranéenne et quelques autres troupeaux de moutons qui étaient descendus des alpages (si vous avez peur des patous et ne savez pas trop comment réagir, on vous conseille vivement de regarder notre vidéo sur le sujet).
J’ai posé mon bivouac juste avant la longue descente vers Saint-André-les-Alpes. C’était mon deuxième bivouac en solo et j’ai pu profiter de la solitude complète (je n’ai croisé personne de la soirée) et j’ai pu entendre le brame de cerfs pendant de longues heures durant une fois le soleil couché. Cette première nuit était agréable, au calme, et j’ai eu la chance d’avoir une météo douce et pas d’humidité au réveil.
Jour 2 sur la TransVerdon : Montagne de Maurel à Castillon
Je suis partie relativement tôt après avoir remballé mon campement et mangé un morceau. Je voulais prendre mon temps sur l’itinéraire alors quoi de mieux que de partir au petit matin.
La descente en single track vers Saint-André-les-Alpes est sportive, longue et occasionnellement technique sur certains virages en épingle, mais très agréable à travers la forêt. J’ai fait une petite pause au village en arrivant et j’ai pu faire le plein d’eau avant de reprendre la route pour la prochaine portion de mon itinéraire.
Après Saint-André-les-Alpes, j’ai suivi une piste qui montait doucement, mais inlassablement, jusqu’au Chemin de Peyra-Loups où j’ai fait une longue pause pique-nique et sieste. Mais avant ça, j’ai profité en montant de superbes vues sur le lac de Castillon et ses eaux turquoises qui brillaient sous le soleil encore chaud de la saison.
Après ma pause, je suis repartie sur la piste descendante tout d’abord, mais aussi sur quelques singles parfois techniques, parfois roulants. J’ai pris un grand plaisir sur cette portion de la TransVerdon jusqu’à arriver au-dessus de Castellane, près du lac de Castillon, au col du Cheiron où j’ai rejoint le camping à la ferme du Cheiron, un des seuls encore ouverts sur l’itinéraire à cette période (début octobre).
Je suis allée au camping, car initialement, si mon départ au Col d’Allos avait été valide, cette nuit aurait été la cinquième, j’aurais pu prendre une bonne douche et Enora devait m’apporter de nouveaux plats lyophilisés pour la suite de l’itinéraire. Ce qu’on a fait quand même au final, comme ça j’ai pu passer les deux premières journées avec légèreté.
Jour 3 sur la TransVerdon : Castillon à Chateauneuf-de-Moustiers
Nouvelle journée sur l’itinéraire. Je suis partie rejoindre Castellane, que je connais très bien ayant été au collège ici, par une portion de sentier en mi-piste mi-single assez fun. Après avoir traversé la ville, j’ai suivi les balises de l’itinéraire qui commence à monter et qui montera plus ou moins fortement pendant près de 13 kilomètres, entre Castellane et le plateau de Suech, juste avant de descendre sur Rougon par la piste.
Puis après Rougon, l’itinéraire était génial pendant un moment avant de devenir plus technique et montant, j’ai donc dû pousser longtemps par intermittence avant d’arriver à La-Palud-sur-Verdon. Ici, j’ai fait une pause, fait le plein d’eau et j’ai repris ma route, car malgré l’heure avancée, il me restait encore plusieurs kilomètres de route.
Direction Courchon puis la pleine de Chateauneuf pendant environ 6 kilomètres qui m’ont paru interminables après les kilomètres et le dénivelé que j’avais avalé depuis le matin en partant de Castellane.
Je suis arrivée plus tard que les autres soirs à mon spot de bivouac. J’ai rapidement installé mon camp et j’ai mangé avant le coucher de soleil.
Ce soir-là, j’ai eu la chance d’entendre le hurlement des loups présents sur le camp militaire de Canjuers qui ne se trouvait pas loin à vol d’oiseau. J’ai passé une très bonne nuit, particulièrement calme, sans vent et autre bruit.
Jour 4 sur la TransVerdon : Chateauneuf à Moustiers-Sainte-Marie
N’ayant pas été protégée par la végétation forestière comme la première nuit, j’ai eu droit à plus d’humidité ce matin-là. J’ai donc pris le temps de faire sécher mon matériel de bivouac, de prendre mon petit-déjeuner au soleil et de profiter du calme du matin avant de partir lorsque le soleil était déjà un peu plus haut dans le ciel.
J’ai commencé cette journée sur une ancienne voie romaine, très agréable, et j’ai croisé un chamois curieux de ma présence. J’ai ensuite continué jusqu’au hameau des Chauvets où j’ai rejoint une piste jusqu’au col des Abbes. En faisant une pause le long de cette portion qui montait pour détendre mes muscles des fessiers qui chauffaient et ressentaient la fatigue de la journée de la veille, j’ai croisé deux personnes faisant la TransVerdon également. En discutant un peu, ils m’ont dit qu’ils m’avaient croisé au départ, alors que je redescendais le col d’Allos par la route et avec de la terre partout. Ils se sont doutés que j’avais tenté le départ, sans succès, mais ils ont essayé aussi pour finalement faire demi-tour également. Le terrain était définitivement impraticable !
À partir du col des Abbes, on rejoint des sentiers en single track pour les piétons et il a été nécessaire de pousser, surtout avant d’arriver à la Baisse de Montdenier. Mais la fatigue et la montée sont vite oubliées en arrivant au col, la vue sur la Provence (lac de Saint-Croix, plateau de Valensole) est tout simplement magnifique.
J’en ai profité pour faire une longue pause pique-nique au soleil face à la vue avant d’entamer la longue descente très technique (sans doute la plus technique de l’itinéraire) vers la plaine de Montdenier et Moustiers-Sainte-Marie.
J’avais pour idée de trouver un spot de bivouac entre la plaine et Moustiers, près d’un endroit dont je me souvenais un peu pour y être passée en randonnée avec Enora quelques années plus tôt. Malheureusement, le lieu n’était pas aussi intéressant que je le pensais, j’ai donc continué ma route jusqu’à Moustiers où j’ai fait le plein d’eau. J’ai continué jusqu’au camping à la ferme de Peyrengues pour voir s’il était ouvert, ne sachant pas trop où aller, mais ce n’était pas le cas. J’ai donc continué encore jusqu’à pouvoir me mettre un peu en retrait du chemin, en allant dans la forêt.
En cette saison, je n’ai vu personne de la soirée, mais je pense qu’en été le lieu grouille de monde le soir et il est plus intéressant d’aller dans un camping si l’on souhaite dormir après Moustiers-Sainte-Marie.
Jour 5 sur la TransVerdon : Moustiers-Sainte-Marie à Gréoux-les-Bains
J’ai passé une bonne nuit au calme sur ce spot, je n’ai pas eu d’humidité ce matin-là et j’ai dormi complètement à la belle étoile sans utiliser mon tarp pour me protéger. Au petit matin alors que je me préparais, je suis tombée nez à nez avec un jeune sanglier (je ne lui ai pas demandé son âge, mais il avait une petite taille par rapport à un adulte). On s’est regardé un instant (disons plutôt que lui a dû me sentir pendant que je le regardais, les sangliers ont une mauvaise vue) puis il est reparti sans trop de précipitation, ne sentant pas trop de danger avec ma présence.
J’ai terminé de me préparer puis je suis partie rapidement, ne voulant pas m’attarder à cet endroit avec le soleil qui allait se lever d’ici un moment. J’ai donc mangé un morceau et je suis partie à la fraîche pour rejoindre le lac de Sainte-Croix, très beau sous cette lumière matinale, puis le plateau de Valensole par une montée très raide. Il était impossible de pédaler et même si la distance n’était pas si longue, la raideur de la pente a rendu cette progression assez éprouvante.
Petite pause rapide en arrivant en haut puis je suis repartie assez vite, préférant me dégourdir les jambes en avançant plutôt que de faire une longue pause et me refroidir après avoir eu bien chaud en montant. L’itinéraire jusqu’à Sainte-Croix-du-Verdon n’a pas eu grand intérêt pour moi, surtout en cette saison. À perte de vue, j’avais sous les yeux des pylônes électriques et les champs de lavandes étant ras à l’automne, il n’y avait pas grand-chose pour égayer ces quelques kilomètres.
Par contre, la vue sur le lac au-dessus du village de Sainte-Croix-du-Verdon était tout simplement magnifique. Je ne suis jamais allée de ce côté-là du lac, ayant grandi plus loin, dans les montagnes du haut Var, il était plus simple de rester du côté de la sortie des gorges du Verdon. Mais la vue vers les montagnes en étant du côté de Sainte-Croix-du-Verdon est tout simplement incroyable et plus belle que la vue depuis l’autre côté.
Bref, j’ai pu faire une pause au village et aller m’acheter de quoi me faire un petit déjeuner plus consistant que ce que j’avais eu en commençant ma journée et prévoir mon pique-nique du midi de ce jour-là et du suivant.
J’ai repris mon VTT et mon itinéraire en suivant le GR® 4 vers Montpezat puis Saint-Laurent-du-Verdon puis Quinson. L’itinéraire est devenu beaucoup plus facile après le plateau de Valensole et il y avait encore de très belles portions à découvrir, que ce soit sur des sentiers de randonnée ou des pistes. Il y a, par contre, plus de portions de routes, mais celles-ci ne sont jamais très longues.
C’est après Quinson, où j’ai pu faire le plein d’eau, que je voulais arrêter cette journée. Mais il était encore bien tôt dans la journée et je ne me voyais pas attendre des heures pour faire mon bivouac alors que l’arrivée était accessible rapidement.
Après un long débat avec moi-même, la vérification des détails de la suite de l’itinéraire et quelques allers et retours avec Enora pour savoir si elle pouvait me récupérer ce soir-là, je me suis lancée sur cette dernière portion de l’itinéraire pour rejoindre Gréoux-les-Bains en fin d’après-midi. Il y avait encore de très belles portions, j’ai beaucoup aimé la partie entre Quinson et Esparron-de-Verdon, en suivant le sentier en parallèle de la route. Celui-ci était plat, mais technique avec des rochers parsemés. Ça rendait la progression assez fun et intéressante.
J’ai découvert Esparron-de-Verdon rapidement en traversant le village que j’ai trouvé très mignon puis j’ai continué, encore et encore, pour rejoindre Saint-Martin-de-Brômes et enfin Gréoux-les-Bains en fin de journée. Cette journée-là a été quelque peu intense, heureusement moins difficile physiquement que certaines étapes de montagne, car j’ai roulé de 7h à 18h30 environ en faisant une étape de près de 66 kilomètres avec 1220 mètres de dénivelé positif.
Informations complémentaires pour faire la Grande Traversée du Verdon à VTT
Est-il possible de faire la TransVerdon avec un Gravel ou un vélo de voyage ?
Absolument pas ! La TransVerdon est un itinéraire VTT avec des portions techniques demandant un vélo tout suspendu adapté pour ce type de terrain. Faire la TransVerdon avec un Gravel ou un vélo de voyage est un bon moyen de casser son vélo et présente plus de risques d’avoir un accident.
Le bivouac est-il autorisé le long de la TransVerdon ?
L’itinéraire de la Grande Traversée VTT TransVerdon ne passe par aucun lieu où le bivouac est interdit. Il est simplement nécessaire de faire attention, car cela peut changer suivant les années à cause de la fréquentation, de la sécheresse, etc. Quand on veut faire du bivouac, il s’agit de bien se renseigner en amont sur les règlementations en vigueur en appelant les offices de tourisme du département ou des villes et villages traversés ou encore les parcs (la TransVerdon passant dans le Parc Naturel Régional du Verdon).
Est-il possible de faire la TransVerdon avec son chien ?
Oui, cela est possible, l’itinéraire ne passant par aucun lieu où les chiens sont interdits.
Il est tout de même important de rester vigilant, car peu importe la saison, il est fort probable que l’on soit amené à croiser des troupeaux de moutons et leurs chiens de protection (pensez à regarder notre vidéo pour comprendre les patous et apprendre les bons réflexes à avoir).
Le VTopo pour préparer sa TransVerdon
Il n’est pas forcément nécessaire de se procurer le topo guide de la Grande Traversée VTT TransVerdon pour préparer son itinéraire, mais le guide est un complément très intéressant, surtout si vous débutez en itinérance à VTT.
Le livre présente plein d’infos sur l’itinéraire, ses étapes, sa difficulté (kilomètres, profil altimétrique, etc.), mais aussi sur des connaissances de la région traversée.
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Merci pour ce récit qui donne vraiment envie et bravo pour les magnifiques photos ! Vous indiquez ne pas avoir pris votre matériel photo, comment ont-elles été prises ?
Bonjour Romain et merci pour ton commentaire ! 🙂
La plupart des photos ont été prises avec un iPhone et Enora m’a rejoint une fois au cours de l’itinéraire et une fois à la fin avec le matériel photo. On en a profité pour en prendre quelques-unes.
Merci pour se recit. Pensez vous realisable en hiver en partant de votre prier jours sur la trans verdon?
Bonjour Cedrique,
Ce n’est pas impossible, mais il faudra bien te renseigner sur les conditions de neige au moment où tu voudras faire l’itinéraire. Même à partir de Thorame, on passe par certaines zones montagne qui pourraient être enneigées suivant les conditions météo du moment.
À cela s’ajoute par contre le fait que le bivouac s’avère plus compliqué à réaliser car le matériel hivernal serait plus encombrant (et je décommande de partir avec un VTT chargé, ça accentue le danger sur les portions déjà délicates) et que la plupart (voir tous) des gîtes de l’itinéraire seront fermés en hiver.
Super récit ! Moi aussi j’ai attendu plusieurs années avant de trouver le temps et ça y est je pars la faire dans un mois de Barcelonette à Manosque, du coup ton récit et tes conseils sont précieux. (Je n’avais notamment pas penser à ce qu’il puisse y avoir de la neige!) Pour le ravitaillement en eau, tu n’as pas eu de soucis??
Salut Mathieu,
Super, tu devrais te régaler. J’espère effectivement par contre que tu n’auras pas de neige ou de boue sur les portions en altitudes (col d’Allos où j’ai galéré et au niveau des lacs Lignin).
Je n’ai pas eu de problème pour l’eau, mais j’étais prévoyante. J’avais une gourde filtrante, un bidon de vélo et une poche à eau et je n’attendais jamais d’être à sec pour me ravitailler.
Bonjour Candie,
Un retour d’expérience très intéressant, ça donne des idées. Personnellement, je prévois de faire la Grande Traversée du Vaucluse à l’automne. Il me reste néanmoins quelques interrogations, notamment en ce qui concerne le ravitaillement (faire des courses dans les magasins), comment gères-tu cela ? Que fais-tu de ton vélo pendant ce temps ? J’avoue que c’est un point que je trouve risqué..
Bonjour Samuel,
La TransVerdon a été ma première expérience en itinérance à VTT (et la seule jusque-là puisque faite en octobre 2022) et je n’ai eu à faire des courses qu’une fois dans une épicerie de village. Ça m’a pris 5 min et j’ai laissé le vélo dehors au vu du lieu.
Je suis partie avec des plats lyophilisés et j’ai été ravitaillée par Enora (avec qui je tiens le blog) a mi-chemin (à peu près), du coup je n’ai pas eu d’autres courses à faire et je n’ai pas eu à gérer la situation que tu mentionnes. C’était justement un choix de ma part de ne pas me confronter à ces questionnements pour ma première itinérance solo à VTT.
Merci pour le récit et les photos